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Culture

Cendres

Le projet

"Cendres" est un projet de court métrage avec lequel j'aimerais aborder des sujets tels que la relation entre un enfant et un parent absent et malade et le rapport d'une enfance désenchantée à son environnement social et familial. J’ai à coeur de raconter le milieu social duquel je viens, ainsi que ma région natale la Nièvre. 

A coeur de porter un film avec un ancrage et une sincérité forte, j'ai décidé de faire le casting de tous les rôles d'enfants sur place vers chez moi, à Nevers. Je pense que c'est important de nous offrir la possibilité de faire vivre un cinéma local et ancré. J'ai donc casté dans les écoles et ai retenu 5 rôles. J'ai aussi essayé de trouver les autres rôles dans la région mais pour moi le plus important est le casting des enfants. J'ai trouvé les enfants dans ces lieux : 

- LPA de Plany

- ELP de Challuy 

- CFA de Challuy 

 

Concernant les décors, nous avons aussi parcouru la région et notamment le Morvan pour trouver ce qu'il nous fallait : Corancy, Dommartin, Planchez, Sermage ou encore Villapourçon par exemple. Nous devions trouver une maison, des décors extérieurs ou encore un hôpital que nous cherchions dans la zone de la Nièvre, vers Nevers.

Voici les lieux retenus pour le tournage des scènes :  

- La Maison d'Accueil à Saint-Benin-des-Bois

- Le village à Ville-Langy 

- La Clinique à l'EPHAD de Saint-Benin d'Azy

- l'Etang à Sougy-sur-Loire (Domaine du Faye) 

 

N'ayant pas de loueurs pour le type de matériel que nous cherchions, il a été dépêché de Paris avec l'aide des équipes techniques. 

Comme les comédiens, nous avons aussi des bénévoles qui sont de Nevers qui viennent nous aider. Nous avons aussi l'aide et le soutien de citoyens et associations : 

- ASAV Basket de Varennes-Vauzelles 

- Académie de Boxe Citoyenne de Nevers 

- Centre Social du Banlay à Nevers

- Centre social Vertpré à Nevers

- Centre social des Amognes à Saint-Benin d'Azy

- Les Passages à Nevers

Motivation et origines du projet

Lorsque j’ai commencé mes recherches pour ce film, je me suis naturellement tournée vers les membres de ma famille : beaucoup travaillent auprès d’enfants en tant qu’éducateur, médiateur ou famille d’accueil. Ce rapport au foyer ainsi qu’à la transmission sont des thèmes qui me traversent et qui m’habitent. La question du deuil d’un parent absent et malade en fait parti. Jordan a douze ans, c’est un enfant timide et doux. Il parle peu, reste discret mais encaisse beaucoup. Le garçon traverse ce moment de sa vie sans véritablement avoir de prise avec le réel : il erre. Qu’il soit dans sa famille d’accueil ou à traîner avec sa bande copains, il ne trouve pas sa place. Jordan navigue du mieux qu’il peut dans ce contexte de vie compliqué, se retrouvant presque à prendre soin de son père, à le défendre et à tout faire pour qu’il aille mieux. En tous cas à vouloir y croire. À travers le parcours de Jordan, je cherche à explorer ce lien indicible et douloureux qu’un enfant peut entretenir avec son parent défaillant. L’amour filial à beau être là, cela ne suffit pas pour se construire.

C’est ce récit initiatique que je raconte : comment un jeune en quête de lui même et d’un sentiment d’appartenance va se défaire de l’image d’Épinal qu’il se fait de son père. Cela se fait au fil des interactions qu’il entretien avec sa bande de copains, mais aussi et surtout par le biais de son imaginaire. La question du traitement de la violence est fondamentale dans mon film. Qu’il s’agisse de la violence sociale, familiale ou entre les enfants eux-même, le récit que je propose se donne pour objectif d’embrasser le point de vue de l’enfance désabusée. Les jeux brutaux des enfants ne sont finalement que le reflet de mécanismes de reproduction sociale auxquels ils sont confrontés. En parallèle et tout en se heurtant au rejet de ses camarades, Jordan est alors amené à comprendre par les jeux auxquels il s’adonne, la relation toxique qu’il entretien avec son père. L’univers dans lequel évolue Jordan est sombre. J’ai à coeur de raconter le milieu social duquel je viens, ainsi que ma région natale la Nièvre. Les décors bien que magnifiques n’en demeurent pas moins sinistrés puisqu’il n’y a presque plus personne pour y vivre. Cette violence du territoire en pleine crise de désespoir m’interpelle : les jeunes qui grandissent dans ces espaces peuvent avoir un sentiment d’exclusion et de rejet. Cette frustration, se meut progressivement en une forme de haine de soi qui est intériorisée et qui se déploie dès lors dans les rapports aux autres. C’est dans ce contexte que le fantastique apparaît pour moi : c’est une manière de percevoir son environnement, de rendre compte de ce qui est projeté sur les lieux que l’on traverse mais aussi sur l’image qu’on se fait de soi-même. Jordan sent une forme de danger mais il est incapable de verbaliser les émotions qui sont associées à ce sentiment de mal-être. La perte, la déception, la colère et la peur le traversent sans qu’il soit en mesure de comprendre ce qu’il ressent. Cet imaginaire de l’angoisse et de l’horreur me parle, c’est pourquoi j’ai choisi d’user du poncif du démon/fantôme qui se matérialise en réponse à l’impossibilité de Jordan à dire sa tristesse. À travers cette figure emblématique et très identifiable, je souhaite faire émerger ces visions d’épouvante.

C’est ainsi une manière de leur donner pleinement corps tout en travaillant les codes du genre afin d’apporter un décalage au naturalisme ambiant. Il s’agit aussi pour moi de poursuivre ma réflexion autour de l’invisible et du cauchemar. Je pense également ce court-métrage en écho à mon travail de long-métrage actuellement en court de développement. L’ambivalence entre le naturalisme et le fantastique est une question de cinéma que je souhaite travailler. Je désire ainsi expérimenter certains motifs de mise en scène qui reviennent dans mon écriture. Il s’agira notamment de filmer la crise d’épilepsie de Christian comme une crise de possession. Ce thème constitue une manière de raconter d’un point de vue fantasmagorique le rapport douloureux et monstrueux face à la maladie. Le surgissement et le rôle de fantômes dans un contexte de réalisme est également un enjeux de scénario qui m’intéresse. Ici, il est traité comme une forme de poltergeist crée par l’inconscient de Jordan. Enfin, j’ai pour ambition d’explorer l’imaginaire collectif du surnaturel et des mondes invisibles. Lors des entretiens que j’ai effectué en préparation de l’écriture de ce film, ces thématiques réapparaissaient souvent.

Il s’agissait en outre, du mythe de la Dame Blanche mais aussi de récits de spectres et de leurs apparitions issues des légendes contemporaines et locales dans la Nièvre. Ces témoignages ont inspiré la scène de cache-cache nocturne des enfants, et me permet dans le récit d’apporter une voie sensitive dans la compréhension de l’intériorité de Jordan. 

Publics visés

Je vise de prime abord les élèves des collèges et lycées et les jeunes des foyer d'éducation car cette histoire parle d'eux et avec eux mais aussi pour eux. Je souhaite déjà montré le film aux enfants qui ont participé, et à leur entourage. C'est important pour moi de montrer que le cinéma on peut aussi le faire, pas seulement le regarder. 

Compte tenu de l'ancrage territorial du projet, le film s'adresse aussi à l'ensemble des partenaires sociaux et institutionnels qui contribueront à la réalisation du projet. Enfin, une diffusion dans les festivals de cinéma en France et à l'étranger est également prévue.

Dès lors que l'on aura notre première mondiale, nous organiserons une projection dans la région à destination des jeunes publics avec une communication locale et adapter, via les réseaux sociaux, les circuits institutionnels mais aussi les médias traditionnels de la région. Une projection sera organisé avec les participants et les partenaires du projet à Nevers : 

- LPA de Plagny

- ELP de Challuy 

- CFA de Challuy 

- ASAV Basket Varennes-Vauzelles 

- Académie de Boxe Citoyenne de Nevers 

- Centre Social du Banlay 

- Centre social Medio Vertpré 

- Centre social des Amognes 

- Association Les Passages 

 

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