Non-mixité Marseille Art

Le projet

Tout a commencé lors de la soirée d’Halloween 2024 au Secteur Jeunes.
Nous, Anaïs, Elyna, Maélie et Lou, nous nous sommes découvert des points communs. On a beaucoup fait des choses ensembles cette soirée alors qu’avant on ne se connaissait pas plus que ça.

Entre rires et déguisements une idée a émergé : partir en vacances ensemble. Bon, l’idée nous a été soufflé par Emilie animatrice, mais, elle n’est pas rentrée dans l’oreille d’une sourde !

L’idée a pris de l’ampleur. Plus on en parlait, plus elle nous donnait envie. Mais pour que ça devienne réalité, il fallait s’organiser, trouver une date et une destination.

Déterminées, nous avons décidé de nous retrouver les jeudis après les cours au Secteur Jeunes. Dans une bonne ambiance nous avons commencé à réfléchir à la destination, à nos envies de voir la mer...

1 étape : On a trouvé une date (du 07 juillet au 13 juillet), On a cherché une destination, on l’a trouvé ce serait donc Marseille !

2 étape : On a fixé un premier budget et on travaille au sens de ce voyage (la place des femmes et une dimension artistique : carnet de voyage).

3 étape : On a appelé le CLAP pour nous aider à financer notre voyage et pour construire notre projet autour des deux axes identifiés.

4 étape : On a acheté les billets aller-retours en flixbus

-> Pour le moyen de transport, FLIXBUS, le soir d’une réunion pendant que le père de Lou faisait la vaisselle la mère de Maélie est arrivée et nous en a parler, a la réunion suivante nous avons donc regarder le prix et les horaire, et les avons comparer au billets de trains et nous avons vue que cela était plus pratique dans notre budget, que les horaire était mieux et que sa convenait à tout le monde.

5 étape :on a trouvé un logement dans le 8^ème arrondissement de Marseille.

-> Pour le logement ça été un peu compliqué…au début personne ne savait ou on allait. Au final voilà ce qu’on a fait : on a demandé à chacune ses « Critères d’évaluation pour le logement » et ensuite on a fait des scénarios de logement. Lou et Maélie on fait des recherches pour trouver ou dormir. Elles ont trouvé des options mais soit c’était trop cher soit ça ne convenait pas à tout le monde. C’est finalement Charlotte qui nous à aider à trouver l’idée de l’auberge de jeunesse que tout le monde à valider.

6 étape : On construit notre projet sur Marseille (recherche d’activités…), mais on s’organise aussi à Arbois (autofinancement et réflexions autour du carnet de voyage et du Girl Power).

Lou a contacté le Secteur Jeune de Marseille, celui du quartier où se situe notre auberge de jeunesse pour lui expliquer notre projet : partir entre filles à Marseille !!! Il nous a dit que dans son secteur jeune il y avait eu une demande d’un projet similaire, partir entre fille quelque part nous avons donc proposer un jumelage entre Marseille et Arbois. Il nous a répondu qu’il allait en parler avec ses jeunes.

Charlotte nous a trouvé un super bon plan d’autofinancement : Faire une buvette lors de la nuit des musées au musée Sarret de Grozon. Le papa de Lou et d’Elyna vont venir aider à tenir cette buvette (vente d’alcool). Elyna s’occupe de préparer des sirops de glycine sans alcool et contacte le secteur jeunes de salins pour leur demander les crêpières.

Pour réellement faire un beau carnet de voyage que l’on pourra diffuser auprès de nos camarades, on aimerait se faire accompagner par des artistes femmes du territoire. Le projet est en construction. Déjà entre nous, on échange sur des questions de filles.

Cette aventure devient plus qu’un départ en vacances : c’est tout d’abord un projet collectif, que l’on construit, qui nous fait réfléchir, qui nous permet de nous épanouir.

On remarque une bonne répartition des tâches :

- Maélie a pris un temps pour comprendre la construction du budget,

- Anaïs a pris les guides touristiques pour nous faire des propositions de plannings à la semaine possibles.

- Lou a échangé par téléphone avec le directeur du secteur jeunes de Marseille…

- Elyna, veut bien faire des propositions de menus pour nos repas à l’auberge, elle est aussi très intéressante lors des échanges autour de la place de la femme dans la société.

- Anaïs et Lou ont pu prendre un premier contact avec les artistes pour l’accompagnement.

Aujourd’hui, tout ce chemin nous permet de justifier pourquoi vouloir partir à Marseille entre filles.

Motivation et origines du projet

Pourquoi Marseille ?

Il y a d’abord les raisons pratiques : ville connue, au bord de la mer, plus proche que la Bretagne.

On aimerait visiter :

Les calanques de Sormiou et de Sugiton (proposés par l’animateur du secteur jeunes de Marseille qu’on a contacté et par ce que c’est les plus proches de notre hébergement)
La Bonne Mère (Dame qui veille sur les bateaux)
L’avenue du Prado (la grande allé stade vélodrome)
Le fort St Nicolas (avant que se soit une grande ville Marseille a une histoire de petit village portuaire ; 12€ l’entrée)
Le sentier du petit prince
Le vieux port
Visites du quartier du vieux Marseille
Cassis (une journée)
Une sortie en soirée Les bars

C’est une grande ville, où on a plus de chances de rencontrer des femmes inspirantes. C’est aussi une ville pour se trouver soi.

Pourquoi qu’entre filles ?

Nous souhaitons être entre filles car

On se sent plus à l’aise.
C’est peut-être de la timidité, mais il y a une barrière que je n’ose pas franchir avec des garçons. Alors qu’entre filles, j’ose plus être moi.

Questions sur l’identité de genre, sur la sexualité.
Avec les garçons on est moins à l’aise.
On cumule beaucoup d’expériences négatives avec les garçons, blagues gênantes. C’est très énervant au bout d’un moment, car c’est H 24. « Tu as tes équerres, ton compas, ton rapporteur »…

Sexisme ordinaire. Les garçons avaient plus de place dans la cour de récréation pendant le covid au primaire, les filles relayés au côté. « Faut qu’on m’explique ».

« Parfois j’ai essayé de prendre ma place et j’ai été tellement remballé, qu’après j’ai arrêté »

Même si on inclut des garçons, on ne serait pas d’accord sur qui faire venir. Celui-ci oui, celui-ci non. Cela étant, ça met une autre dynamique. Avant tout on est une bande de copines.

On peut tout se dire entre filles, sororité. On se comprend. On est un peu comme une famille. Amitiés féminines. On n’a pas d’histoires, d’embrouilles. Si on a un problème, on est capable de se le dire. Si Anaïs a besoin d’un temps calme, elle va le dire et on va l’entendre. Moi aussi j’oserais le dire, alors qu’avec d’autres personnes je risque de ne pas me sentir entendue.

Aussi, nous sommes en train d’effectuer un travail de documentation sur les femmes dans les sports, en politique, dans l’art … sur l’importance des modèles féminins pour nous construire (dans les films, dans l’Histoire) etc.
On échange sur ce que l’on sait sur les droits des femmes, sur l’autonomisation des femmes et des filles (les suffragettes), quelquefois ce sont des choses que nous avons appris au collège, des fois ce sont des choses que nous avons vu sur internet.

« Je veux que ce soit un voyage pour me bâtir, je veux que ça reste dans ma tête, je veux me construire, rencontrer des femmes inspirantes »

Publics visés

Anaïs Jeandenans 14 ans

Elyna Naessens

13 ans

Maélie Morel

12 ans

Lou Agra

11 ans